mardi 20 novembre 2012
lundi 11 juin 2012
Pour donner du sens à une vraie politique d’égalité des territoires et du logement.
Pour
donner du sens à une vraie politique d’égalité des territoires et du logement.
Marilza de Melo Foucher (1)
Comment aller au-delà
d’une conceptualisation du développement durable pour mener une autre politique
d’aménagement territorial ?
Voilà une question centrale et un défi de taille pour
la nouvelle Ministre de l’« égalité des territoires et du logement ».
L’histoire de la
planification urbaine en France est marquée par la centralisation et sa nature
quelque peu autoritaire, avec un mode de décision et d’intervention classique,
partant du haut vers le bas. Cette situation a engendré villes nouvelles, cités
périphériques et grands ensembles, des lieux où le cadre de vie et le lien
social se détériore rapidement, où les ghettos se forment depuis plusieurs
décennies car s’y rassemblent la main d’œuvre immigrée, arrivée après la
guerre, les étrangers et les exclus de la société. Ces lieux où les principes
d’égalité républicaine et de mixité sociale se désintègrent avec le temps.
Il est temps de
repenser la politique du développement territorial avec une approche globale
mais néanmoins pragmatique. En ce sens, le développement territorial durable
n’est évidemment pas sans rapport avec la question de la construction d’une
démocratie plus participative.
Une occasion pour la Ministre d’aborder et de traiter
les problématiques économiques, sociales, culturelles et environnementales dans
leur ensemble, pour rendre l’espace urbain et rural agréable pour vivre,
travailler et créer. Seule une vision systémique du développement territorial
peut garantir la durabilité écologique, sociale, culturelle, politique et
économique. Cette évidence n’est pas encore partagée par tous. Pourtant, il est
devenu urgent de sortir du catalogue de bonnes intentions pour résoudre, par
exemple, les problèmes du logement.
Madame la Ministre , osez rêver,
osez affronter la crise économique sans fatalité. Oui, il existe des
possibilités d’action en politique. Il faut agir vite là où le chômage fait des
ravages, là où les générations se confrontent et ne dialoguent plus… dans nos
banlieues grises, dans les cités - dans la Cité – mais sans citoyenneté.
Sur ces territoires, s’accumulent
toutes les inégalités : face à l’emploi, face à l’école, face à la santé,
face à la justice. Dans ces lieux, se sont concentrées toutes les difficultés,
toutes les précarités structurelles et la ségrégation sociale n’a cessé
d’empirer ces dernières décennies.
Les zones urbaines et
semi-urbaines sont devenues des territoires d’exclusion avec des quartiers entiers
sinistrés et une jeunesse livrée à elle-même, abandonnée par la république.
Malgré les difficultés
croissantes, beaucoup ont fait preuve de dynamisme notamment grâce aux
associations. Il y a eu des tentatives de construire des réseaux de solidarités,
des initiatives pour l’intégration de ces exclus, mais elles n’ont pas toujours
été bien accueillies par les autorités publiques qui semblaient redouter la
montée du communautarisme. Au lieu d’encourager l’inventivité, le dynamisme et
l’esprit de fraternité du milieu l’associatif, véritable levier et vecteur du
changement structurel, les autorités publiques ont préféré laisser les
associations de quartiers se développer dans la précarité. Au fil des années,
l’aide publique s’est considérablement réduite, allant même jusqu’à disparaître
purement et simplement.
Certes, le monde
associatif est complexe. Cependant, la précarité et la course aux subventions
engendrent souvent une compétition entre les structures, au détriment de leur
complémentarité et de la nécessaire concertation. Toutefois, quand les
objectifs et le rôle de chacun sont bien définis, les acteurs du développement
solidaire local peuvent travailler ensemble, dans un projet où chacun est alors
en capacité de jouer un rôle important d’intermédiation pour la rénovation
sociale et économique, tout en impliquant les habitants dans le développement
territorial intégré.
Il est temps de
s’interroger sur les modes d’organisation de l’espace urbain pour tisser de
nouveaux liens générationnels, au cœur des cités et de la Cité , des liens qui se sont
brisés. Il ne faut pas oublier que le potentiel humain et le savoir-faire de
chacun est intact dans ces zones d’exclusion.
Dessine-moi ton
quartier…
L’enjeu est de
favoriser l’émergence d’un plan de développement territorial intégré et
solidaire en offrant aux habitants la possibilité de devenir des acteurs du
changement.
Les habitants sont les
premiers concernés par les projets de construction et de rénovation des
quartiers.
C’est pourquoi, Madame
Cécile Duflot, votre première mission devrait être de demander aux jeunes des
quartiers populaires de dessiner le quartier de leurs rêves, car sans rêve la
réalité, et la jeunesse, perdent la saveur du défi.
C’est un excellent
moyen de reconquérir l’estime et la confiance en eux des habitants des quartiers.
C’est le seul moyen de leur démontrer que leurs voix comptent, qu’ils ne sont
pas considérés comme des citoyens de « seconde zone » comme ils l’ont
trop souvent été ces dernières années.
Dans une période de
grave crise économique et sociale, il faut avoir de l’inventivité et de la
volonté politique pour répondre à ces besoins. Il faut aller vers eux et
avancer avec eux pour rebâtir des vrais quartiers, avec des services publics,
avec des commerçants de proximité. Un espace urbain conçu pour faciliter le
vivre ensemble, où les habitants bâtissent des liens entre eux.
Du concept … à la méthode
Votre Ministère de l’« égalité
des territoires et du logement » doit donner leur chance à ces jeunes, à
ces habitants, et ainsi redonner un sens au mot « citoyenneté », devenu
un concept plus qu’une réalité ces dernières années. C’est dans l’exercice de
la citoyenneté que se créent les conditions de l’émergence d’un
écodéveloppement urbain qui impliquerait les jeunes dans la construction
collective du vivre ensemble.
Il existe dans tous ces
quartiers populaires un potentiel énorme de savoir-faire et il a été démontré
au-delà de nos frontières qu’il est possible de construire ensemble un
éco-quartier avec la participation des ressources locales, même modestes.
Tous les métiers ressources
existent déjà sur ces territoires, il faut les mobiliser pour réinventer
l’écodéveloppement territorial qui construira une urbanité plus humaine.
Pour réussir ce défi,
il suffit de mener, dans chaque quartier, dans chaque ensemble de bâtiments
sinistrés, dans chaque petite ville, une recherche sur les profils de ses
habitants : charpentiers, maçons, électriciens, plombiers, paysagistes,
jardiniers, architectes, urbanistes, sociologues, agronomes, botanistes,
géographes et toutes autres spécialités qui peuvent contribuer par leur travail
à construire l'éco-quartier.
Dans cet effort, il ne
faut pas oublier d’inciter à la féminisation de certains métiers :
grutières, maçonnes, carreleuses, électriciennes, peintres, ingénieures, conductrices
de travaux.
Les centres de
recherche, les universités, les grandes écoles à proximité peuvent également
collaborer, en mettant à disposition des stagiaires.
Les projets doivent
être élaborés non seulement par les jeunes, mais aussi par les seniors. Cette
diversité de connaissances et de compétences, transgénérationnelle, permet
alors de constituer une équipe multidisciplinaire, seule capable de concevoir
un mode participatif pour exécuter la construction de
l'éco-quartier.
Je vous invite à choisir
quelques zones parmi les plus difficiles et à vous rendre sur le terrain, avec
votre équipe de collaborateurs, afin d’identifier et de mobiliser les associations
les plus représentatives.
Il faut ensuite
organiser des débats en présence des ces jeunes et des seniors au chômage, mais
aussi avec les retraités prêts à partager ces expériences, afin de discuter des
objectifs et des missions de votre Ministère, afin de faire connaître votre
volonté politique et celle du nouveau gouvernement d’agir vite, pour plus de
justice sociale et pour un nouveau projet de société.
Sans rêves, la réalité
perd la saveur du défi !
Imaginez un
éco-quartier dessiné et co-construit par ses propres habitants, des garçons et
des filles qui seront fiers de pouvoir participer à un projet collectif et
durable !
Cette initiative sera
un carrefour d'idées, de projets, d'intégration et de partage, où c’est le
facteur humain qui fait la différence. Ce sera un espace de cogestion urbaine
d’éco-existence solidaire.
Un éco-quartier ne se
résume pas au simple fait de construire des maisons, des appartements selon des
normes écologiques. Il s’agit aussi d’une réorganisation territoriale de
l’espace-vie, avec des règles de coexistence pacifique et fraternelle, en
harmonie avec la nature.
L’éco-quartier ne
cherche pas à sacrifier le mode de vie moderne et urbain, il essaie simplement
de réconcilier l’être humain avec la nature et avec lui-même. C’est aussi le
lieu où l’exercice de la citoyenneté, le respect des droits et devoirs de chacun,
notamment vis-à-vis de l’État et du bien commun, prend tout son sens.
C’est à ces
conditions, et à ces conditions seulement, que l’éco-quartier peut émerger comme
un espace de cogestion urbaine, où il fait bon vivre, développer des liens de
solidarité avec son voisinage, créer un système d’économie solidaire, restaurer
et protéger la biodiversité.
Un espace avec des
jardins, des potagers collectifs, des vergers, des aires de loisirs pour que
jeunes et moins jeunes puissent s’éduquer à la préservation de l’environnement
et du bien public. Un espace avec gymnase, pistes cyclables, chaussées pour
qu’enfants et personnes âgées puissent s’y promener sans risque et lutter
contre l’ennui et l’isolement.
Un espace fait de
réseaux de relations humaines, de services public de proximité, où l’accès aux
moyens de transports propres et collectifs est facilité, d’écoles publiques de
qualité avec des instituteurs formés à l’éducation environnementale et à la
citoyenneté; de centres de formation professionnelle, de dispensaires de santé
publique avec médecins, infirmiers et pharmaciens. Un espace sachant gérer ses
approvisionnements en eau et le recyclage des eaux de pluie dans un usage
domestique.
Un espace où tout le
monde participe à la diminution des déchets par le tri sélectif, où on apprend
à mettre en pratique la règle des trois R : Réduction, Réutilisation et
Recyclage.
Tous ces projets
alternatifs d’écodéveloppement urbain peuvent générer emplois et salaires, destinés
en priorité aux chômeurs, aux jeunes résidant dans ces futurs éco-quartiers.
Quand les jeunes
diplômés et non diplômés seront embauchés pour bâtir le quartier de leur rêve,
ils auront le sentiment d’appartenir au milieu et cela suscitera sans doute un
désir d’engagement citoyen pour préserver l’environnement et les biens publics.
Il est possible de
construire une autre forme de société. Ce n’est pas une utopie. Pour cela, il
faut renforcer la démocratie participative, les consultations publiques,
intégrer les habitants concernés aux débats et aux décisions qui les concernent
directement, notamment les questions aussi centrales que le « vivre
ensemble dans un environnement sain ».
Immédiatement, vous apporterez
ainsi une réponse aux grands défis et priorités du gouvernement : le
contrat intergénérationnel en donnant l’opportunité de créer des échanges de
savoirs et d’expériences, entre les seniors et les jeunes, de créations
d’emplois jeunes, de chances de travail pour des seniors.
Mettre en place les
habitats de demain avec des éco-techniques, cela relève aussi de l’économie
solidaire. Nous pouvons relever ces nombreux défis en mettant en place de
nouvelles formations dans le domaine de l’environnement, avec une éducation
socio-environnementale pour assurer la préservation des écosystèmes urbains.
Voilà ce qui pourrait constituer les bases d’un
plan de développement territorial intégré solidaire pour une vraie politique
d’égalité des territoires et du logement, qui ne soit pas seulement une utopie.
C’est le début d’une révolution
urbaine tranquille, qui repose sur la base d’actions concrètes et démontre
qu’il existe des solutions pour rendre la vie plus saine et plus agréable.
(1) Franco-brésilienne
Docteur en économie spécialisée dans le domaine du développement territorial
intégré et Solidaire
samedi 5 mai 2012
Mais où es-tu Marianne ?
Marilza de Melo Foucher
Ecrit après les résultats du premier tour des
élections en France.
22 avril 2012
Marianne
marche en titubant, un peu perdue dans les rues de Paris. Elle ne reconnait
plus la place de la Bastille ,
ni même celle de la
République. Elle marche en zigzagant fuyant tout ce qui lui
parait étranger. Fatiguée de déambuler dans les rues de Paris, elle décide
alors de faire une pause au Jardin du Luxembourg, elle s’assied sur un banc en
face du Sénat… Son regard est vide, incapable de percevoir la beauté des fleurs
du printemps. Elle est désemparée, les larmes coulent sur son beau visage. Un jeune
de 18 ans s’approche d’elle et lui
demande :
-Comment
t’appelles-tu ?
Elle
répond :
-Marianne
-Mais
pourquoi pleures-tu ?
Elle
confesse :
-J’ai perdu la Fraternité.
-Comment
ça ? Je ne comprends pas.
-Je vais
t’expliquer... Je suis Marianne, l’effigie de la République française,
le symbole de la patrie, j’incarne les valeurs de la République française
que l’on retrouve dans sa devise : Liberté, Egalité, Fraternité. Il y a
des centaines d’années, Marianne était un prénom péjoratif, j’étais la servante
des nobles. Je suis une fille du peuple, je suis une femme combative,
révolutionnaire, qui donne un foyer, alimente et protège ceux qui m’entourent.
Depuis quelques années je fais face à certaines menaces, mais jusqu’à présent
j’ai su résister. Hier encore j’ai été menacée par un homme appelé Nicolas
Sarkozy et une femme appelée Marine Le Pen. Ils disent que je risque de perdre
ma liberté si je continue à me battre pour plus d’égalité. Ils disent que si je
continue à défendre les droits humains en accueillant les étrangers, je risque
de mettre en danger les enfants de la patrie.
-S’il te
plait, maintenant que je sais qui tu es, je ne laisserai personne t’intimider.
Dimanche prochain j’irai voter pour la première fois de ma vie. Je le ferai
pour toi. Pour toi, symbole de notre République. Nous réanimerons ensemble la Fraternité. Toute
la France métisse va se mobiliser, tous ses enfants des quartiers populaires,
des zones industrielles et rurales abandonnées dessineront un arc-en-ciel,
coloré comme symbole de tolérance. Ton drapeau bleu, blanc, rouge se retrouvera
à chaque coin de rue. Sur les murs sombres du désespoir, les enfants écriront
de toutes les couleurs le mot
« Espérance ». Dimanche 6 mai, nous crierons tous ensemble :
Liberté, Egalité, Fraternité ! Nos cris seront si forts qu’ils feront
tomber toutes les frontières, tous les murs. Juifs, Musulmans, Chrétiens,
Bouddhistes, Hindous, Athées, main dans la main nous affronterons Sarkozy et
Marine. Ils seront obligés de confronter leurs regards et de cracher la haine
qui les poussait à alimenter des fantasmes sur le danger des différences.
Marianne ton nom sera acclamé et tes droits sauvés !
vendredi 20 avril 2012
Ma France fraternelle est résistante !
Ma France fraternelle est résistante !
Dans ce dimanche printanier la République se réveillera heureuse et dansera aux différents rythmes en fêtant l’utopie du possible. La France sortira de son pessimisme et se réveillera pour fêter le printemps de la citoyenneté.
Que les enfants sortent leurs crayons pour peindre une FRANCE de toutes les couleurs! Sortons la France de l’ombre, personne ne se cache derrières tes villes nouvelles, derrières les murs sombres de tes banlieues. Les jeunes banlieusards sont fiers d’être tes enfants. Pour ce Printemps ils vont sortir leurs pinceaux pour colorer les murs d’espoir. Personne ne te veut de mal, les étrangers t’adorent !
N’aie pas peur de l’autre, de celui qui est différent, au contraire, essaye de t'enrichir avec les différences, de t'enrichir par tes métissages, par ton multiculturalisme, c’est une valeur inestimable !
OH! France, nous t’aimons avec toute la beauté de tes couleurs et nous allons voter pour exercer notre citoyenneté politique sur nos territoires qui sont si mélangés d’apports de différentes cultures.
Entretien avec Raquel Garrido-Porte parole International du Front de Gauche
Entretien avec Raquel Garrido-Porte parole International du Front de Gauche (voir aussi dans mon blog Médiapart)
Pour quoi les questions internationales ont eu de mal à s’imposer dans les débats politiques ? Comment analysez-vous cette situation ? Il semble que le Front de Gauche est le seul à avoir une vision internationale différente…
Par exemple vous citez suivants les choix politiques et économiques en Amérique Latine face à la crise ?
R.G. Tout d’abord le Front de Gauche est une aventure politique qui trouve directement ses racines dans les expériences de la révolution citoyenne de l’Amérique latine depuis la fin des années 90. Nous avons pris l’expérience d’Argentine pour nous aider dans la réflexion sur l’économie.
En 2010 nous avons organisé un forum avec 200 personnes sur le thème "gouverner face aux banques" qui a servi de base pour notre programme économique. J’étais chargée d’expliquer ce que c’est passé en Argentine. (Voir la vidéo) dans notre site.
Aujourd’hui pour nous Papandreou s’était De La Ruas en 2001, les deux ont été membres de l’internationale socialiste. La Grèce subit le même drame que l’Argentine une décennie auparavant. En Argentine Menem a mis en place une politique ultralibérale, ce programme ultralibéral est l’aboutissement de plans d’austérité successifs, exigés par le FMI pour assainir l’économie. En 1999, Fernando de la Rua issu du Parti radical (centre gauche) succède à Menem et continue sur la même voie. Mais une fois au pouvoir il maintien la politique d’ajustement structurel du FMI, il défend l’intenable parité du peso jusqu’à ce que le pays plonge dans la crise financière et politique de 2001.
L’Argentine heurtée par les marchés et les agences de notation, faisait défaut sur sa dette, entraînant tout un peuple dans une tourmente sociale sans précédent. En décembre 2001, le Fonds Monétaire International (FMI) refuse à l’Argentine un prêt d’1,26 milliard de dollars. Etranglé par ses dettes, ce pays qui fut l’un des douze pays les plus riches du monde ne peut plus assumer ses obligations.
C’est faux de croire qu’avec cette doctrine économique on peut s’en sortir. La régression sociale s’accentuait en Argentine à chaque fois que le gouvernement voulait démontrer sa capacité de paiement aux créanciers. Voilà les résultats pervers d’une économie casino. Dix ans plus tard, c’est la Grèce qui pourrait connaître le même sort.
L’Argentine connaît alors une véritable explosion sociale, et la population descend massivement dans la rue en dénonçant ses dirigeants et les organismes internationaux : "que se vayan todos" (qu'ils s'en aillent tous).
La suite le pays connaît une forte instabilité politique, une valse de 5 présidents !
En 2003 Nestor Kirchner gagne les élections et part au combat contre le FMI. Le nouveau Président va se libérer du carcan financier et de la doctrine néolibérale, il soldera la dette avec le FMI. Le pays va connaître un redressement et le peuple Argentin va résister. Le peso va voir une dévaluation de 70% et l’appareil économique sera relancé. Le Président Kirchner à dit au FMI : Une personne morte ne rembourse pas sa dette ! Arrêtez d’affamé les gens!
Si on fait un effort pour bien comprendre la situation en Argentine et pour bien saisir la situation aujourd’hui de la Grèce on évitera de commettre les mêmes erreurs. Le problème ce n’est pas que la dette publique, mais c’est une attaque du système spéculatif. Alors dès qu’ils auront terminés d’assister la Grèce ils vont attaquer ailleurs, parce que le marché n’a pas encore récupéré la masse d’’argent qu’il a perdu en 2008 avec les EEU. La France peut parfaitement être la prochaine sur la liste…
Mais parlons de la crise européenne aujourd’hui. Est-ce que pour vous cette crise n’est pas salutaire par rapport à l’Europe que vous aviez dénoncée comme technocratique et néolibérale ? Au bout du compte, le NON n’a servi à rien ?
Cette Europe là n’est-elle pas piégée ?
R.G. L’Europe est aujourd’hui dans une crise profonde par le fait qu’elle est devenue complètement atlantiste sur les plans géostratégique et économique, depuis le traité de Lisbonne, la relation UE-Otan s’impose plus que jamais. Toute stratégie de défense européenne, doit être inscrite dans le cadre de l’OTAN, Sur le plan économique, Mélenchon a dénoncé récemment le grand marché transatlantique qui devrait aboutir en 2015 et qui abattrait toutes les barrières douanières juridiques et autres, entre les EUA et l’UE.
L’Europe a été très offensive dans toutes les dérives de l’ hyper libéralisation, notamment quand Pascal Lamy a été commissaire européen du commerce, ensuite il été nommé à la tête de l’OMC. Pascal Lamy était pour le désarmement douanier soit une libération absolue du commerce international, ainsi que la marchandisation des services publics, ça veut-dire aucune possibilité de financer les services publics, interdiction de subvention, voilà la ligne que suit aujourd’hui la commission européenne. C’est une orientation qui est mortifère pour elle alors qu’en réalité les EEU sont dans une crise d’hégémonie, notamment avec la crise du dollar. Il faut mettre fin à la domination des États-Unis sur le système monétaire international avec la création d’une monnaie commune mondiale alternative au dollar.
Justement Raquel, vous qui contestez cette gouvernance mondiale qui provoque l’exclusion sociale, comment se sujet aussi important peut-il s’inclure dans un débat politique présidentiel ?
R.G. Il existe un exemple très concret sur un sujet qui émerge aujourd’hui, un sujet que tout le monde en France a compris, qui est la question du financement par la Banque Centrale Européenne, pendant la crise monétaire en 2008. Une crise liée à la taxe spéculative venue des Etats Unis. Quand le marché a attaqué la Grèce , la Banque Centrale aurait pu emprunter directement des euros et résoudre le problème car la dette représentait à peine 1,05 % du PIB de l’Europe, la crise était à ce moment encore gérable, mais le traité de Lisbonne le lui interdit (l’article 23) ! La Banque Centrale Européenne ne peut pas prêter d’argent directement aux états membres de la zone Euro. Donc la crise va s’aggraver mais la Banque Centrale va par contre prêter aux autres banques qui elles pratiquent des taux compris entre 8%, 16%, même à 20% ! On a vu la frilosité de la BCE quand il s’agit d’investir sur le marché des obligations d’État afin d’alléger la pression sur la Grèce , ou son refus de prêter directement aux États, à taux zéro. La réponse choisie a été une politique de rigueur insupportable, avec des dérives anti-démocratiques. Il faut souligner aussi que les nominations de Mario Draghi, Mario Monti et Lucas Papademos, n’étaient pas faites par hasard…ils appartiennent à des degrés divers à l’établissement Golden Sachs, la banque d’affaires américaine, qui a en effet tissé son réseau d’influence en Europe. (Par exemple, Mario Draghi, le successeur de Jean-Claude Trichet à la BCE , a été vice Président de Golden Sachs-2002 à 2005).
On a pu apprécier aussi une dérive autoritaire quand Sarkozy et Merkel ont cherché à empêcher Georges Papandreou d’organiser le referendum.
Aujourd’hui la BCE échappe à tout contrôle démocratique.
Actuellement nous sommes confrontés à cette dérive autoritaire en Europe ; ce qui est imposé aujourd’hui est inacceptable dans un cadre démocratique!
Cette règle de financement par la BCE est absurde ! La Banque Centrale utilise de l’argent public pour créer des marges aux Banques ; elle finance des Banques qui spéculent et en plus ne font pas circuler l’argent !
Bref pour revenir au à l’expérience d’Argentine elle sera notre référence pour analyser les rapports de forces face à l’attaque spéculative, face aux marchés financiers. Nous avons aussi analysé la situation politique des pays qui ont faits des assemblées constituantes. Parce que le problème de la gauche en France c’est qu’elle doit agir alors que la société devient défiante vis-à-vis la politique. Quand la société ne participe pas, ne se mobilise pas, s’abstient, que les gens disent que tous les politiques sont pareils c’est qu’il existe quelque chose que ne va plus. Nous avons compris qu’en France avait quelque chose de ce climat "que se vayan todos" (qu'ils s'en aillent tous). Jean-Luc Mélenchon à publié en livre sur ce sujet.
Notre idée de remobiliser les gens en donnant le pouvoir aux citoyens, directement. Notre marque de fabrique, que Jean Luc Mélenchon soit le dernier Président de la cinquième république. A la minute où nous prenons le pouvoir nous proposerons un décret de convocation d’une l’assemblée constituante. Ça sera la meilleure façon de remobiliser les gens, parce que pour changer de régime personne n’a plus de légitimé que le peuple lui-même.
Mais par exemple, dans l’hypothèse que vous n’arriviez pas au pouvoir…si c’est François Hollande, vous décidez d’appuyer Hollande pour le deuxième tour, est-ce que vous en échange demanderez à Hollande de convoquez une assemblée constituante ? Est-que le Front de Gauche peut imposer cette idée ?
Tout notre programme sera discuté…
Mais je vous demande seulement par rapport cette démarche pour une 6ème république, en sachant que son adhésion dépasse le Front de Gauche…
Non, ils sont hostiles à cela, ils sont très contents de ce système où le PS et UMP partagent le pouvoir. Ils sont le premier bénéficiaire. Le PS c’est un parti que ne soulève aucune espérance d’adhésion en France.
Oui Raquel mais cela c’est un défaut du système électoral en France qui amène a la bipolarité et empêche la corrélation de forces. Mais dès le moment où un candidat de gauche arrive en tête et que l’autre gauche fait un score important avec presque a parité la corrélation de forces change…
Dans ce cas vous pouvez dire à François Hollande: voilà notre principal revendication c’est de convoquer une assemblée constituante.
Je suis d’accord avec toi, mais je te dis la vérité dans ce quel en est, je te dis sincèrement que la méthode de François Hollande n’est absolument pas la négociation avec nous. Rien, rien. Il est hostile à l’assemblée constituante, il fait parti de ceux qu’ont en intérêt que cela ne se réalise pas.
Notre programme sera sur la table le 21 avril si on gagne tant mieux cela sera réglé, mais si on arrive en deuxième position dans une situation paritaire comme tu dis, je pense que c’est très possible, notre programme sera entièrement sur la table de discussion.
Bon Raquel, maintenant on va traverser l’atlantique en direction l’Amérique du Sud. Je sais que vous êtes candidate pour être députée en France pour l’Amérique latine. En tant que franco-chilienne quel sens donnez-vous à votre candidature ?
C’est un peu paradoxal pour moi j’avoue parce que je suis fille d’exilés chiliens, ma mère quand elle a été arrêté était enceinte de moi, quand ils ont quittée le Chili j’avais à peine 11 mois. On n’est parti au Canada par hasard, en fait les gens allaient dans les endroits proches des ambassades qui n’avaient pas beaucoup de militaires.
Mon père nous a raconté qu’il avait 3 possibilités pour nous : aller en Australie, au Danemark ou au Canada mais on n’était pas sûre de l’endroit, on n’avait pas d’idée où on allait atterrir. Mon père avait 23 ans, ma mère 20 ans et moi 11 mois. Ils avaient une valise et une guitare c’est tout. On arrive à Toronto le 1 avril de 1975. Mes parents ont été animateurs de la vie sociale au Canada, ils chantaient dans les peñas, ils étaient très impliqués dans la communauté sud-américaine je connais par cœur touts les chansons populaires, chantés par la gauche, les musiques de protestations de l’Amérique latine, tel que Silvio, Pablo, Atahualpa, Quilapayún, Mercedes, Violeta Parra, sans compter les grands boléros péruvien, mexicain, cubain etc, je les connais tous, j’ai été bercés pas toutes ces chansons…
Ensuite nous sommes venus en France, j’avais 14 ans et c’est là que j’ai découvert la militance, parce au Canada la vie politique c’était pratiquement inexistante, En France j’ai été impliqué dans le mouvement lycéen en 1990, ensuite ça a continué à l’université de Nanterre, j’été à l’Unef – Union des étudiants français et je ne suis jamais arrêté ! Puis je suis entré au parti socialiste et j’ai milité à la gauche du PS. J’ai fait ma vie politique au PS avec Mélenchon dès 1993. Globalement les gens auprès des quels j’ai milité ont été très républicains, dans le sens que la patrie n’est liée a aucune communauté religieuse, ethnique. Ce qui fait vraiment la patrie française c’est l’idéal républicain. Ce qui fait que je n’ai jamais mis en avant ma sensibilité, ma spécificité sud-américaine dans mon discours. Par contre, j’ai une expérience internationale. J’ai travaillé pendent 8 ans en tant que responsable syndical auprès de l’OIT. J’ai aussi représenté la France à OMC. J’étais la responsable internationale de Force Ouvrière pour les contacts avec les centrales syndicales en Amérique Latine. J’ai passé beaucoup à voyager en Amérique Latine. En 2002 j’étais à Buenos Aires j’ai accompagné de prés toute cette période de crise et de mobilisation. J’ai apporté tout cela dans mon bagage pour les discussions politique dans notre groupe. Toutefois, tout cela, ce n’est pas tellement parce que je suis chilienne…Il y a beaucoup de gens en France qui ne savent pas que je suis chilienne. J’ai un non et un look qui passe partout, les gens en France pensent que je suis juif séfarade par le fait de mon nom. Comme je suis brune, je parle fort d’autres pensent que je suis tunisienne, marocaine, algérienne, tout cela je m’en fiche je suis tellement républicaine laïque que j’ai horreur de tout ça. Donc c’est pour cela qu’être députée par les gens au Chili me parait un peu paradoxal, à la limite, je préfèrerais être députée ici.
Au même temps je comprends que mon organisation m’a poussé à accepter parce que c’est vrai que les français en Amérique latine ont quelque chose en commun avec moi, beaucoup connaissent la bi-culturalité, la bi-nationalité ça c’est un vécu commun entre moi et l’électorat français.
Et en plus les français là bas connaissent les expériences politiques qui nous ont influencé, quelqu’un qui a vécu la crise en Argentine savent qu’il ne faut pas faire la politique de rigueur, mais qu’il faut faire une politique de relance des activités. Nous ne disons pas la relance de la croissance, par exemple, écologie n’est pas de la croissance. Nous voulons des relances d’activités qui soient dans l’intérêt général, écologique et social. Par exemple, l’assemblée constituante a permis de remettre dans la démocratie de millions de personnes.
Donc j’accepte les défis ! En 2009 Je suis allé vivre au Chili avec mes enfants que j’ai mis dans une école chilienne.
Vous avez combiens des enfants ?
Deux filles une de 9 et l’autre de 12 ans. C’était la première fois que j’ai vraiment vécu au Chili. Du coup j’ai participé dans la campagne électorale de Jorge Arrate, j’ai participé à beaucoup des réunions. J’ai participé aux discussions d’Unasul- L’Union des nations sud-américaine sur l’architecture régionale de finances pour consolider le bloc des 12 pays sud-américain.
Je me sens liée en fait à tous les français que vivent là bas.
Si vous êtes élu quel type de relation tu pense à faire avec l’Amérique Latine ?
Nous établissons de relations plus étroites pour discuter sur les défis environnementaux, l’Uruguay par exemple, a interdit la privatisation de l’eau, existent en Amérique latine pas mal des expériences qui font que l’Amérique latine est un partenaire privilégié pour nous. Nous avons besoin de mettre fin à l’hégémonie américaine et seulement ensemble nous pouvons construire une alliance altermondialiste pour un monde multipolaire plus égalitaire et moins belligérant. Nous serons ensemble aussi pour mener la bataille de la démocratisation des instances multilatérales.
Merci beaucoup pour ce long voyage entre la France et l’Amérique latine.
Entretien réalisé avec Raquel Garrido candidate pour être députée pour l’Amérique latine-Front de Gauche dans un café à Vincennes 3 de avril 2012
Marilza de Melo Foucher
Note: La révision constitutionnelle du 23 juillet 2008 a introduit la représentation à l’Assemblée nationale des Français établis hors de France. En 2012, pour la première fois, onze députés seront élus par les Français de l’étranger. Il aura 11 circonscriptions des députés élus par les Français de l’étranger.
Raquel Garrido sera candidat du Front de Gauche-Parti Communiste de la 2e circonscription : (Belize, Costa Rica, Guatemala, Honduras, Mexique, Nicaragua, Panama, Salvador ; Bolivie, Colombie, Equateur, Pérou, Venezuela ; Brésil, Guyana, Surinam ; Argentine, Chili, Paraguay, Uruguay ; Antigua-et-Barbuda, Bahamas, Barbade, Cuba, République dominicaine, Dominique, Grenade, Haïti, Jamaïque, Saint-Christophe-et-Niévès, Sainte-Lucie, Saint-Vincent-et-les-Grenadines, Trinité-et-Tobago)
França: e o debate sobre política internacional?
França: e o debate sobre política internacional?
Marilza de Melo Foucher
Em 2012, a campanha presidencial está concentrada em questões que se distanciam das principais fontes de preocupação dos franceses. Por aqui, a maioria dos cidadãos está interessada basicamente na imigração, no islamismo e na segurança pública. Os institutos de pesquisas mostram que, apesar do interesse que o debate político tem suscitado na população (65% acham a campanha interessante), mais da metade lamenta que muitos temas importantes simplesmente não estão sendo debatidos.
É o caso, por exemplo, do crescente número de desempregados: para 73% dos franceses, o emprego é a principal prioridade, assim como a educação, a saúde, a queda do poder aquisitivo e a degradação dos serviços públicos. São as propostas dos candidatos de esquerda as que mais se aproximam dos temas centrais para a população francesa. Todavia, Nicolas Sarkozy, líder nas pesquisas de opinião para esse primeiro turno, tem conseguido com certo êxito ditar a agenda política à imprensa: a campanha segue a moda do “zapping”, um método tático que não permite aprofundamento nem questionamento político.
O meio ambiente e a política internacional também estão ausentes do debate. São temas intrinsecamente relacionados, pois se trata de uma problemática planetária. De 1972 a 2012, somam-se 40 anos de negociação internacional sobre o eco-desenvolvimento, sem grandes resultados. E cúpulas governamentais para discutir alternativas, como a Conferência Rio+20, já não desperta grande interesse dos governantes.
Tradicionalmente, na França, a regra sempre foi dizer que não se ganha eleição presidencial falando de política exterior. Tal postura, porém, pode fazer com que o país se veja perdendo influência no processo de renovação do multilateralismo, que está em curso. Se a vitória da esquerda se confirma, espera-se que a França seja um ator importante no processo de democratização da governança mundial.
Estamos hoje face uma situação internacional que mereceria maior reflexão. É notório que o mundo euro-americano está vivendo a fase final de sua dominação, e que uma nova ordem internacional se desenha. O mundo passa por uma reconfiguração geopolítica, e seria interessante impulsionar o debate presidencial sobre o papel da França dentro de um mundo multipolar. Um desafio de tal envergadura não pode passar em branco pelo debate eleitoral.
Infelizmente, porém, a discussão sobre temas internacionais se restringe à gestão da crise financeira na União Europeia dentro do quadro ortodoxo da economia neoliberal. A austeridade orçamentária se apresenta como a única solução viável para sair da crise. O denominado “pacto de estabilidade orçamentária” foi assinado por 25 países do bloco, cuja maioria é conservadora. No lugar de expandir o debate sobre as consequências econômicas, sociais e políticas da aplicação deste acordo, o debate se limita a explorar a relação privilegiada entre França e Alemanha, parceria considerada como solução para a crise europeia.
O presidente Nicolas Sarkozy e a chanceler Angela Merkel defendem a aplicação de sanções e regras mais rígidas para os países devedores da Zona do Euro, o que leva a Europa para uma espiral recessiva. Os países do Norte do continente estão asfixiando as nações do Sul. A União Europeia atravessa uma crise sem precedentes, que mereceria uma abordagem geopolítica. Sem querer forçar comparações, podemos ousar fazer uma indagação: o que diferencia hoje a Europa do Sul da América do Sul?
Por que os candidatos de esquerda à presidência da França não citam os países da América do Sul, que, em face da mesma crise, fazem escolhas distintas tanto no plano político como econômico? Seria interessante para os eleitores franceses saber como os governos de esquerda na América do Sul tentam ainda hoje se livrar da armadilha deixada pelo neoliberalismo. Fica evidente que o sistema nunca foi um modelo de desenvolvimento, mas uma estratégia de dominação.
O que está ocorrendo hoje com a Europa do Sul deve levar candidatos e militantes da esquerda europeia a repensar alternativas mais adequadas à nova configuração geopolítica internacional. Estamos diante de um mundo que evolui para mais diversidade e pluralismo. O contexto planetário reclama uma análise global e respostas articuladas entre si.
Por que não pensar numa coligação com os governos progressistas da América do Sul e Europa, movimentos sociais, centrais sindicais e organizações da sociedade civil a fim de criar a correlação de forças necessária para obter uma reforma total do sistema ONU? Suas instâncias multilaterais hoje estão fragilizadas e são incapazes de exercer um poder de regulação sobre questões mundiais. Sua estrutura não está adaptada ao mundo multipolar. A prova é que o FMI, o Banco Mundial e a Organização Mundial do Comércio (OMC) vêm ao longo das últimas décadas agindo em contradição com os princípios básicos da democracia e soberania das nações.
Já temos alguns exemplos de que a coalizão entre grandes e pequenos países começam a pesar em certas negociações da OMC. Somente uma aliança entre os partidos políticos de esquerda e movimentos sociais comprometidos com a visão integrada e solidária do desenvolvimento será capaz de democratizar as instâncias multilaterais.
vendredi 16 mars 2012
jeudi 8 mars 2012
Pour le femmes militantes pour un monde au féminin et masculin
« Genrer » le monde
Pour plus de fraternité
Pour plus d’égalité,
Pour plus de solidarité,
Pour moins de machisme,
Pour moins d’égoïsme,
« Genrer » le monde,
Qu'est-ce qui cela signifie ?
Egalité de traitement,
Egalité des chances.
Emancipation sans contraintes,
Droits et devoirs partagés.
Pouvoirs plus démocratisés
Une politique aussi au féminin,
Egalité formelle devient réelle.
L’invisible devient visible,
Alors « genrer » le monde,
Deviendra une réalité possible.
Marilza de Melo Foucher
Ecris en mars 2009
vendredi 27 janvier 2012
jeudi 26 janvier 2012
Un nouvel espoir pour la France
Un nouvel espoir pour la France
Si les lendemains sont gris, l’espoir est à peine caché derrière un rideau d’étoiles…
Marilza de Melo Foucher (1)
La mandat de l’actuel Président de la République, Nicolas Sarkozy, s’achève bientôt, l’occasion pour les citoyens qui éliront le prochain Président de choisir entre continuer à regarder la France sombrer dans le pessimisme, ou s’indigner, en faisant valoir le droit d’avoir de l’espoir et une vision plus positive de l’avenir. Le changement est urgent et nécessaire.
Sommes-nous en mesure d’assumer une responsabilité collective face à l’avenir ou préférons-nous laisser la planète entre les mains des seules forces du marché mondial ? Comme l’écrit Jacques Attali dans son dernier livre « une brève histoire de l’avenir ». Comment sortir de ce pessimisme qui nous immobilise ? Les citoyens ne peuvent pas assister passivement à la dérive de la démocratie républicaine.
Il n’est pas aisé de faire le bilan des politiques mises en place par ce gouvernement. Le chef d’Etat a changé d’orientation tellement souvent au cours de son mandat qu’il a dessiné une politique en zigzags. Difficile dans ces conditions difficile d’avoir une vision d’ensemble des dégâts causé par ses réformes menées avec vitesse et précipitation. Certaines réformes précipitées ne sont déjà plus en œuvre et souvent les paroles n’ont pas été suivies par des actes.
Le chef d’Etat a-t-il été réformiste ? Oui, d’un point de vue quantitatif, au regard du nombre de réformes lancées. Non, si l’on envisage leur aspect qualitatif. La majorité d’entre elles ont été contre-productives : provoquent la confusion plutôt que la clarification. Comment pouvons-nous qualifier cette méthode de gouvernement de réformisme ?
Depuis l’arrivée de M. Sarkozy à la tête du gouvernement de la France, la parole politique a perdu toute crédibilité tant on a pu constater une banalisation des effets d’annonce au plus haut sommet de l’Etat et des contradictions. Les déplacements du chef de l’Etat donnaient l’impression d’une campagne électorale permanente. Il semblait souvent lire le même discours, n’en changeant que les conclusions... sans que la presse ne soulève jamais ambigüités de cette situation, quelques humoristes exceptés.
Le Président à pris l’habitude de changer son discours sur la crise financière. Il suffit de rappeler que M. Sarkozy, version 2007, prêchait la déréglementation boursière, défendait les prêts hypothécaires et incitait au développement des si tristement célèbres « subprimes », invitant les familles française à s’endetter.
Aujourd’hui il semble condamner le capitalisme financier dont il a toujours été un farouche partisan. Pendant la campagne de 2007, il affirmait : "Ma conviction c'est qu'une des questions centrales pour la France, c'est celle du pouvoir d'achat des français, les salaires sont trop bas, les revenus sont trop faibles". On est loin du compte !
Les copains d’abord : La gouvernance des amis.
’actuel Président a tout fait pour avoir le contrôle du 4ème pouvoir. Il faut reconnaître qu’il a réussi à construire, tout au long de sa carrière politique, un large réseau médiatique. Tous les patrons de chaines de télévisions privés sont ses amis, tout comme les patrons de la grande presse écrite et radiophonique, dont voici quelques exemples : Vivendi, Martin Bouygues, Vincent Bolloré, Pinault, Jean-Claude Decaux, Bernard Arnaud, Serge Dassault.
Le Président ne se satisfait pas seulement de son réseau privé : le 5 mars 2009, deux lois ont été promulguées touchant le secteur audiovisuel public de plein fouet, avec trois grands volets : la réorganisation de France Télévisions, la nomination des présidents des sociétés nationales de programme par le Président de la République et la suppression progressive de la publicité sur les chaînes publiques. Cette réforme sera très contestée par ses opposants. Elle sera l’une des plus controversées. On lui reproche d’avoir ainsi rétabli la mainmise de l’exécutif sur l’audiovisuel public comme à l’époque de l’Office de la radiodiffusion-télévision française (ORTF).
Il est à noter qu’un intéressant parallèle peut être établi entre le réseau médiatique du Président et le classement annuel du palmarès des plus riches personnalités de la planète, selon la revue américaine Fortune.
Plus de la moitié des dix premiers Français les plus riches sont présents dans le secteur de la communication : Bernard Arnault (17 milliards de dollars), Serge Dassault (7,8 milliards de dollars), François Pinault (5,9 milliards de dollars), Jean-Claude Decaux (5,4 milliards de dollars), Martin Bouygues (2,4 milliards de dollars), Vincent Bolloré (2,2 milliards de dollars). A voir ces infos dans « Les nouveaux chiens de garde » - Serge Halimi).
Est-ce un hasard si tout le gratin du patronat médiatique était invité au banquet offert par Monsieur Sarkozy, pour fêter sa victoire au Fouquet’s, établissement qui appartient à son ami Dominique Desseigne, PDG du Groupe Lucien Barrière. On a ainsi pu voir les meilleurs classés du Cac 40 autour de la table du nouveau patron de la France ! A cette occasion le Chef d’Etat a voulu apparaître en grand fédérateur du club Fouquet’s, que son ami Christian Estrosi appelle la grande brasserie populaire de Paris ! Avec ce geste il a forgé la gouvernance des amis.
Le champion des « buzz » médiatiques
Pendant les derniers jours de la campagne présidentielle de 2007, le candidat Nicolas Sarkozy a donné l’image burlesque de l’avenir des médias français. Qui a oublié cette mise en scène où il galope en souriant sur son cheval blanc tel Napoléon ? Il regardait avec gourmandise les journalistes qui le suivaient tous, entassés dans une charrette tirée par un tracteur. Cette vision métaphorique est l’image que M. Sarkozy a voulu donner de la presse française. Sa stratégie de communication semble bien ficelée. Sa méthode tactique est d’imposer son agenda politique aux journalistes et aux médias.
La communication devient une action politique. Il a su gouverner pour communique, en mettant en valeur la démocratie d’opinion. Dans ce sens, il est devenu le champion des « buzz » médiatiques. Ces derniers sont doublement efficaces. Ils donnent le sentiment que le gouvernement agit avec détermination. Il fait en sort de donner des fausses bonnes nouvelles à la presse et des scoops… L’autre finalité de la création de ces « buzz » médiatiques est de déstabiliser en permanence la gauche, de fragiliser les mouvements sociaux et de ridiculiser les syndicats tout en prêchant le dialogue social…
Ainsi pendant tout le mandat du Président, sa grande spécialité a été de dresser les uns contre les autres. Ses « buzzmédiatiques » visaient aussi à donner l’image qu’il a mis en application ses promesses de campagnes ! Sur les chaines de télévision le martèlement médiatique a été parfois exagéré. La frontière avec la manipulation de l’opinion publique est toujours ténue : défilés permanent de ministres sur les plateaux des télévisions et radios, tous avec des éléments de langage identiques, bien formatés par l’Elysée.
Mais fort de sa tactique, M. Nicolas Sarkozy met aujourd’hui sur le dos de la crise économiques tous les échecs de son gouvernement.
Et le martèlement médiatique reprend des airs de campagne pour la plus grande joie de professionnels de la communication. Tous les ministres parlent d’une seule voix pour affirmer que la crise financière a empêché le Président de bien mener ses réformes… Le gouvernement décline toute responsabilité… le « buzz » médiatique reprend sa dynamique. Pourtant, il est notoire que le Président est un converti de longue date à la doctrine néolibérale, son obsession pour la croissance économique et la dérégulation de l’économie de marché est absolue.
L’émergence de l’Etat Entrepreneur sous la Présidence Sarkozy.
M. Nicolas Sarkozy n’a pas manqué les occasions pour illustrer sa vison de l’Etat et son éloignement des valeurs républicaines et démocratiques. Pour lui, il fallait gérer l’Etat comme une entreprise privée. En tant qu’avocat d’affaires, il était prêt à défendre ses intérêts. Pour cela il fallait investir dans la déconstruction de l’unité républicaine.
Ce gouvernement est responsable du démantèlement du rôle de l’état dans la gestion et la cogestion des politiques publiques, il a dilapidé les ressources de l’Etat, avec le boucler fiscal, en défiscalisant les revenus de la fortune, de la rente et de l’héritage. Son souci prioritaire a été d’alléger les impôts des plus aisés. Il a préservé sa grande proximité avec les milieux de l’argent. Le Président Patron, pour sauver les banques, a su mobiliser tous ses efforts. Il continue de tout faire pour empêcher l'écroulement du système financier, mais rien ou presque n’a été fait pour créer un dynamisme dans le monde du travail.
Le gouvernement de Mr Sarkozy a toujours manqué d’ambition présidentielle en matière d’équité. Il va laisser un France non seulement dans une grave débâcle économique, mais aussi dans une profonde faillite morale et éthique de l’Etat républicain : perte de sens, dénigrement de la sphère publique, intérêt personnel primant sur l’intérêt général.
Le Président a su, tout au long de son mandat, cultiver la méfiance systématique vis-à-vis de la sphère publique. Avec lui l’Etat a perdu ses fonctions sociales et sa liberté d’agir pour le bien-être des citoyens. L’Etat central n’est plus garant de la solidarité nationale, ni capable d’assurer l’équité entre les différentes collectivités et les inégalités territoriales ne cessent de grandir. Avec lui au pouvoir, la décentralisation de l’Etat a pris un virage loin de renforcer la démocratie et la solidarité territoriale. Son but était plutôt de diminuer le rôle de l’état en transférant de nombreuses compétences aux collectivités territoriales sans pour autant leur donner, en contrepartie, de nouvelles ressources pour financer les nouvelles charges transférées. Il a plutôt créé le désordre dans les échelons de la gestion territoriale.
La société française, dont la cohésion sociale était déjà très fragilisée par une crise sociale sans précédent, est confrontée par l’ampleur et la brutalité de la dégradation du marché du travail. La France avait déjà connu une profonde situation de chômage mais jamais la hausse n’a été aussi brutale et rapide que ces derniers mois.
Comme si cela ne suffisait pas, le gouvernement s’est employé à provoquer, au pire moment de la crise économique, un débat sur la question de l’identité nationale, divisant davantage encore la France sur les sujets de société. Comment, dans ce contexte, sortir la société française du pessimisme ?
La gauche pourra-t-elle raviver l’espoir sur ce champ de ruines et reconstruire le vivre-ensemble ?
La Gauche socialiste ne doit pas se laisser fasciner par le modèle de gestion imposé par la gouvernance mondiale. Ce modèle a contribué à ruiner les fondements de la démocratie des Etats. La démocratie est un ensemble de valeurs, de droits et de libertés si nous désertons de ces droits il ne vaut plus la peine de réaliser les élections ! Il ne faut pas laisser la dictature du marché nous gouverner. Si nous nous arrêtons pour analyser les conséquences du transfert des pouvoirs aux « agents globaux » nous pouvons comprendre le désordre planétaire.
La solution serait de restaurer la conception démocratique de l’état et ses prérogatives : participer pour réorganiser les structures multilatérales de la gouvernance mondiale.
Il est tout aussi urgent de tirer les leçons des gouvernances de gauche en Europe. La redistribution de la richesse, le partage, la justice sociale ne sont ni dépassés ni périmés. Le sens de la solidarité, de la réciprocité reste une motivation forte. Ainsi que la politisation de thématiques collectives pour reconstruire la citoyenneté.
La gauche doit être fière de son patrimoine, il ne faut pas laisser à la droite le monopole des stratégies de communication destinées à effacer de la mémoire des français, les conquêtes sociales réalisées par la gauche, dont beaucoup ont été des combats douloureux.
La liste est longue : lutte pour les droits des travailleurs, laïcité républicaine et liberté de conscience, congés payés, retraite, liberté d'association, libertés publiques, suffrage universel, assurance-maladie, enseignement obligatoire, droits des femmes, services publics, égalité devant la loi, abolition de la peine de mort, liberté de la presse et liberté d’expression. Remémorez-vous !
Le défi de la gauche est de s’adapter à un monde en mutation, elle doit être porteuse d’une nouvelle approche du développement pour construire un projet de société plus juste et solidaire, respectueux de l’être humain et de son environnement.
Seule une vision systémique du développement peut garantir la durabilité écologique, sociale, culturelle, politique et économique.
Ce nouveau mode de vie promeut la juste répartition des fruits de la croissance économique et le droit à un environnement protégé. Dès à présent, il nous faut créer les outils nécessaires pour affronter des défis globaux tels que l'accroissement des inégalités, la lutte contre l’appauvrissement, la raréfaction des ressources naturelles, le réchauffement climatique, tous ces problèmes ne peuvent être traités qu’avec une vision globale et dans la durée.
(1)Docteur en Economie spécialisée en question du développement intégré et solidaire
Note : Informations consultés dans la presse, revues politiques, le DILA-Informations légales et administratives.
Pour fêter2012 sous une pluie d’étoiles
Pour fêter2012 sous une pluie d’étoiles
Imaginez que si les lendemains sont gris,
L’espoir est à peine caché derrière un rideau d’étoiles…
Il suffit de regarder la voute céleste…
Laissez les nuages défilés…
Regardez ce ciel d’orage,
Il s’éclate de rage.
La beauté ne se prive pas de révolte !
Ne soyez pas plombés par le désespoir
Tirez le rideau, libérez l’espoir.
Indignez-vous ! Faites rayonner le beau jour !
Bonne année !
Marilza de Melo Foucher
mercredi 25 janvier 2012
Inscription à :
Articles (Atom)